le taraudage:
Pour commencer, lors de l'achat, évitez toutes les vach.... des magasins de bricolage pas cher, du camion,etc.... achetez des tarauds de qualité, le travail sera lui aussi de qualité.
Il serait dommage de casser un taraud "pas cher" dans une pièce chère .
Pour tarauder il faut un trou, ce trou correspond a peu près au Ø du noyau de la vis.
- M2 on perce à 1.6 ou 1.7
- M2.5 on perce à 2 ou 2.1
- M3 on perce à 2.5 ou 2.6
- M4 on perce à 3.3
- M5 on perce à 4.2
- M6 on perce à 5
- M8 on perce à 6.8
- M10 on perce à 8.5
Il y a des différence de Ø de perçages dans les petites dimensions parce que l'outil est très fragile et qu'il faut tenir compte du matériau usiné, du dural, s'usinera mieux qu'un cuivre, donc on favorisera le fond de filet en perçant un peu plus petit. C'est pratiquement du cas par cas.
Il faut faire attention il y a de nombreux autres standards surtout aux US, ceux que j'ai cités sont ISO , les US sont facilement reconnaissables car pour le même Ø le pas est souvent plus gros. Dans certains cas il est possible de les reprendre en taraudant ISO.
En modélisme on retrouve souvent des pas "US" car les avions ou les plans de fabrication viennent de là bas, on en retrouve aussi sur certains moteurs notamment les taraudages des glows (1/4 - 32 filets).
Les tarauds « pro » sont recouverts de différentes vapeurs métalliques, pour limiter l'usure sur les commandes numériques.
Dans notre utilisation il vaut mieux utiliser les bagues vert universel, les bagués bleus pour l'inox, les bagués jaune pour les alliages d'alu et les plastiques, et le bagués blancs pour les alliages de fontes et les aciers durs.
Mais là on sort de l'utilisation modéliste.
Pour tarauder c'est assez simple mais ça demande de la minutie, l’outil est très fragile et une fois cassé dans le trou !!!! on arrive à l’extraire mais l’opération est délicate.
Il faut ce qu'on appelle un tourne à gauche
Voici 2 exemples, il en existe une multitude car les anciens mécanos faisaient leurs outils.
Le perçage étant effectué bien d’équerre et ébavuré par un chanfrein légèrement supérieur au Ø final, on y positionne le taraud, lubrifié d’huile de coupe, pas d ‘huile de voiture ou autre huile de graissage, ces huiles sont justement étudiées pour éviter les arrachement de métal, pour tarauder il faut le contraire, on peut utiliser du suif, de l’huile de colza, ou pour l’alu du pétrole.
On force un peu axialement sur le T à G de façon à faire mordre les premiers filets du taraud, on contrôle l’équerrage, après il sera trop tard, et ensuite on tourne à droite pour usiner le filetage, mais, comme un taraud est fragile et que l’on fait beaucoup de copeaux par rapport à la taille de l'outil, il faut casser les copeaux en dévissant d’un quart de tour tous les demis tours.
Pour ceux qui n’ont jamais taraudé il vaut mieux essayer avant sur un morceau d’acier qui ne sert à rien que sur une pièce de valeur.
C’est une opération très courante en méca, plus difficile à expliquer qu’à réaliser.
EDIT:
Je n'ai pas parlé des tarauds à goujures hélicoïdales, ces tarauds sont plutôt employés pour les trous borgnes , leurs utilisation reste identique aux tarauds classiques.
Idem pour les jeux constitués de 3 tarauds , 1 ébaucheur, 1 1/2 finisseur et 1 finisseur, l'utilisation est la même sauf qu'il faut passer chaque taraud dans l'ordre, il y a un repère sur le corps, souvent 1 cercle, 2 cercles et 3 cercles.